Fragments choisis chez Piero della Francesca 2022

A/ Ensemble de peintures sur papiers de formats divers (40×40, 50×50 et 60×60 cm)

et Suite de 6 peintures sur toiles de 100×100 cm chacune.

Elles sont librement inspirées de petits détails des fresques de San Francesco d’Arezzo.

1/ Peintures sur papier :

A propos de la Suite : Fragments choisis chez Piero della Francesca (extraits)

…Ma nouvelle suite de peintures retient donc ce découpage en fragments carrés. Chacun des petits tableaux qui la compose, y reproduit l’un de ces moments empruntés au peintre : le regard doux et bon porté par lui sur le sujet, la fragilité de son geste, le témoignage de ses doutes et de sa persévérance, le trouble transperçant qui devait l’habiter au travail, la volonté obsessionnelle de rendre la vie, le souci de capter et la ressemblance et l’écart, les égards, la bienveillance, la compassion, l’étrange obstination de l’être à devenir homme…

J’aimerais encore que chacune de ces petites toiles atteste de mon émotion devant les traces retrouvées de ses mouvements lorsqu’il a peint. Que chacune révèle, enfin, la profonde intimité que j’entretiens avec le peintre et ma reconnaissance en son humanité…

philguesdon 2022

2/Ensemble de 6 peintures sur châssis entoilés de 100×100 cm :

B/ Ensemble de peintures inspirées de la Résurrection :

1/ 6 peintures Acrylique et poudre de métal sur châssis entoilés de 100×100 cm.

2/ Ensemble de 16 peintures

Acrylique et poudre de métal sur châssis entoilés de 50×50 cm

Principe de présentation de cette suite de 16 peintures

« J’ai un appétit en peinture aussi élémentaire que ça : je cherche l’autre… »

Toucher la peinture comme la peinture vous touche. Eugène Leroy

Fragments choisis chez Piero della Francesca, (texte complet)

La peinture de Piero della Francesca est empreinte de ses connaissances de la perspective et de la géométrie euclidienne. L’espace y est extrêmement savant puisque s’y côtoient , alternées , deux façons de le traiter. Tout d’abord, héritées de représentations classiques, des surfaces accolées délimitées parfois par des colonnes , puis d’autres lieux , nouveaux, profonds ou plats, souvent produits par des jeux d’ombres appuyés qui viennent cerner les architectures et les corps. Pour Piero della Francesca, le dessin de l’espace est donc fondamental. Or, si ce procédé ingénieux influe incontestablement sur la scène peinte, l’émotion intense qui transperce la peinture de l’artiste me semble naître ailleurs.

Grâce au merveilleux livre de Jacqueline et Maurice Guillaud : Piero della Francesca, Poète de la Forme, j’ai été conduit à considérer l’oeuvre d’un regard plus intime. Par un exhaustif travail de découpage des fresques de San Francesco d’Arezzo en multiples petits carrés, les auteurs de ce livre invitent le lecteur à observer, non plus un ensemble de fresques puissantes, mais de toutes petites choses, de minuscules endroits, de nombreuses et discrètes formes… dont, au fond, pour commencer, nous ignorons la nature même, trop occupés que nous sommes à observer le miracle de la peinture.

Sans, donc, tout à fait comprendre qu’il s’agit de livres entrouverts, de perles de vêtements, de marqueteries et de parquets, de voiles transparents, de mors de chevaux ou de mains nouées, nous les percevons comme de fragiles instants de vie où, sur la chose observée, la lumière du soir vient brosser la chaire d’un filtre adoucissant et brouiller ses contours d’une imperceptible vibration…

Le fragment révèle et la chose et sa matière, et son sens et sa nécessité…

Ma nouvelle suite de peintures retient donc ce découpage en fragments carrés. Chacun des petits tableaux qui la compose, y reproduit l’un de ces moments empruntés au peintre : le regard doux et bon porté par lui sur le sujet, la fragilité de son geste, le témoignage de ses doutes et de sa persévérance, le trouble transperçant qui devait l’habiter au travail, la volonté obsessionnelle de rendre la vie, le souci de capter et la ressemblance et l’écart, les égards, la bienveillance, la compassion, l’étrange obstination de l’être à devenir homme…

J’aimerais encore que chacune de ces petites toiles atteste de mon émotion devant les traces retrouvées de ses mouvements lorsqu’il a peint. Que chacune révèle, enfin, la profonde intimité que j’entretiens avec le peintre et ma reconnaissance en son humanité.

philguesdon 2022

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